Pétrole et transports : la fin des carburants à prix abordable ?
La consommation de pétrole se concentre de plus en plus dans le secteur des transports. Ainsi, des variations relativement limitées de la demande dans ce secteur peuvent avoir des effets de plus en plus sensibles sur les cours du pétrole, qui ont atteint un sommet historique début 2008, franchissant la barre des 100 dollars le baril pour la première fois depuis le choc pétrolier de 1979. Le facteur sous-jacent de cette flambée des prix a été la demande émanant des économies en développement rapide, au premier rang desquels la Chine, où le secteur des transports est le plus gros consommateur de pétrole.
La puissance de marché des pays de l’OPEP s’accroît à mesure que la production de pétrole conventionnel hors OPEP atteint un plateau. Les réserves de pétrole que recèlent les sables bitumineux du Canada ou d’ailleurs sont considérables et leur exploitation est concurrentielle tant que les prix du pétrole restent supérieurs à 40 dollars le baril. Mais l’exploitation de ces réserves (de leur extraction à leur utilisation dans le secteur des transports) engendre deux fois plus d’émissions de CO2 que l’utilisation du pétrole conventionnel.
Cette Table Ronde évalue les mesures dont disposent les pouvoirs publics pour sécuriser les approvisionnements pétroliers et freiner le changement climatique. Elle examine leur interaction avec les mesures destinées à gérer la congestion et réduire la pollution atmosphérique locale. Cet ouvrage identifie un certain nombre d’incompatibilités et de nécessaires arbitrages, soulignant ainsi l’importance d’une approche intégrée dans l’élaboration des politiques.
Ce rapport examine aussi les facteurs qui déterminent les prix du pétrole à court et long terme, ainsi que les perspectives concernant les approvisionnements pétroliers.